Qualité et flux des retombées atmosphériques en métaux et produits organiques persistants, en milieu urbain

Auteur.e.s

Estela KOCILLARI, Viviane HUANG, Daniel R. THEVENOT, Martine BLANCHARD, Anne-Marie CARRU, Donatienne OLLIVON, Brigitte GARBAN, Marie-Jeanne TEIL et Marc CHEVREUIL

Université

CEREVE, Université Paris XII-Val de Marne, UMR Sisyphe 7619, Université P. et M. Curie

L'atmosphère est un compartiment essentiel du cheminement de l'eau. Il constitue un récepteur géochimique et un milieu de transport préférentiel pour de nombreux éléments traces, faisant par ailleurs partie intégrante du cycle bio-géochimique des métaux (Galloway et al., 1982). La présence des divers éléments dans l'atmosphère (aérosols, métaux traces, produits organiques persistants, anions, cations, micro-organismes) résultent de processus naturels (remise en suspension de particules par le vent, émissions foliaires, activité volcanique, aérosols marins, …) et anthropiques (industries diverses, trafic automobile, usines d'incinération, chauffage domestique, …). La majeure partie des polluants émis par ces sources, notamment les métaux traces, est transportée par les aérosols qui sont leur vecteur privilégié (Koutrakis, 1984). En milieu urbain, l'intérêt de l'étude physico-chimique des retombées atmosphériques est particulièrement grand car les sources de pollution locales fixes et diffuses jouent sans doute un rôle prépondérant dans les apports de métaux traces à l'atmosphère (Person et al., 1993). Les campagnes de prélèvement et analyses des retombées atmosphériques conduites en 1999 ont été réalisées conjointement par deux équipes du PIREN Seine, le Centre d’Enseignement et de Recherche sur l’Eau, la Ville et l’Environnement (Cereve) et le Laboratoire d’Hydrologie et Environnement (LHE). Cet effort conjoint a permis d’atteindre quatre objectifs : • Une inter comparaison des protocoles de collecte des retombées atmosphériques hebdomadaires totales à Créteil, de janvier à avril 1999, en utilisant des collecteurs de matériaux et formes différentes et en estimant l’efficacité des collectes par les hauteurs d’eau, et les concentrations et flux métalliques dissous et bruts, ainsi que leur distribution dissous - particulaire, • Une inter comparaison des protocoles d’analyse des métaux dissous ou bruts dans certains échantillons de retombées atmosphériques totales, • Un suivi des retombées atmosphériques hebdomadaires totales en métaux en banlieue sud est (site de Créteil) et la comparaison des flux métalliques obtenus à ceux mesurés antérieurement sur ces mêmes sites ou des sites voisins comme celui du bassin versant urbain expérimental du Marais, à Paris, • Un suivi des retombées atmosphériques totales en composés aromatiques au centre de Paris (site de Jussieu) : hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et polychlorobiphényles (PCB) ; ici aussi une comparaison a été faite avec les mesures simultanées de ces mêmes composés, sur le site côtier d'Ouessant.