Production, transfert et rétention d'eau et d'azote dans les bassins versants emboîtés de l'Orgeval, affluent du Grand Morin

Auteur.e.s

Vazken Andréassian, Nenad. Nikolic, Cyril Kao, Daniel Zimmer, Patrick Ansart, Cédric Chaumont

Université

Cemagref

Le travail mené dans le cadre du PIREN-Seine par le Cemagref (unités de recherche QHAN et DEAN à Antony) s’inscrit dans la volonté affichée du programme de “ remonter vers l’amont ” du bassin versant de la Seine, en particulier vers les sous-bassins d’ordre 1 à 3. Si l’on s’intéresse à la pollution diffuse d’origine agricole et à de possibles mesures correctives visant à améliorer la qualité des eaux, il est difficile voire impossible d’agir très à l’aval. Une approche orientée vers la compréhension des facteurs qui contrôlent le fonctionnement des petits bassins versants ruraux d’amont ainsi que leur connexion avec les bassins d’aval est nécessaire. En effet, c’est à l’amont, à l’échelle des parcelles agricoles que se raisonnent les pratiques culturales, que s’organisent les rotations et que se produit l’excédent de matières actives qui peut alors être transféré vers les eaux de surface et souterraines. Notre travail se focalise sur les transferts d'eau, de nitrate et le cycle de l’azote, mais d’autres polluants sont suivis par ailleurs sur ce même bassin versant, les pesticides notamment par M. Chevreuil et H. Guivarc’h-Blanchoud. Dans le cas de l’azote, on peut considérer en première approche que c’est le reliquat lessivable en entrée d’hiver (Arlot, 1999) qui, dans le contexte des bassins versants hydromorphes drainés tel le BVRE de l’Orgeval, est le maillon initial de la “chaîne de pollution”. Ce reliquat dépend des successions culturales, de la technicité de l’agriculteur (de sa maîtrise de la fertilisation) et des caractéristiques pédologiques et hydriques des parcelles. Une fois lessivé, l’azote est entraîné vers un système de nappe ou les eaux de surface, il subit également des transformations le long de son trajet. Afin de comprendre l’origine exacte de ce nitrate, il est nécessaire de pouvoir quantifier les flux d’eau qui proviennent des bassins amonts et de déterminer les parts relatives qui arrivent à l’aval du bassin et dans les aquifères souterrains.