Hélène Blanchoud, Marc Benoit, Gilles Billen, Marc Chevreuil, Emmanuel Ledoux, Alexandre Rat
Laboratoire Hydrologie et Environnement EPHE/UMR Sisyphe, INRA Domaine du Joly, CIG ENSMP
La contamination par les produits phytosanitaires des eaux de surface et souterraines est un enjeu majeur et les agences de l’eau étudient actuellement les possibilités de réduction de cette contamination dans le cadre de la directive européenne. En France, de nombreuses molécules sont à l’étude en vue de restrictions d’usage ou de retrait d’homologation. Ces changements risquent de modifier considérablement les pratiques de traitement, tant au niveau des quantités utilisées et des molécules rencontrées. Les travaux déjà réalisés dans le cadre du programme Piren Seine ont permis d’effectuer un bilan global. Le recensement de l’ensemble des pesticides utilisés, même s’il comprend des lacunes ou des incertitudes, permet d’avoir une première évaluation des molécules à rechercher. Les travaux effectués les années précédentes ont permis de réaliser un bilan d’apports des pesticides à l’échelle du bassin versant de la Marne. Cependant, cette approche ne permet pas de définir des tendances dans le choix des molécules. Il faudra donc se pencher sur un protocole d’enquête qui permette de s’adapter aux évolutions des pratiques agricoles. Si ce premier bilan à l’échelle du bassin versant de la Marne permet de donner une approximation des quantités susceptibles d’être transférées vers le cours d’eau, il ne permet pas d’évaluer le risque de pollution. En effet, les pics de contamination ont lieu ponctuellement en fonction des conditions météorologiques alors que les résultats présentés ici ne tiennent compte que du coefficient de ruissellement moyen de l’atrazine. Il est donc important de tenter d’adapter ces résultats à la modélisation. Pour cela, les efforts seront orientés dans 3 directions : le protocole d’enquête, la modélisation du transfert vers les eaux de surface et vers les eaux souterraines. Afin de valider la démarche à différentes échelles, les études seront menées conjointement sur le bassin versant de la Marne et le bassin versant de la Vesle.