Modélisation des pratiques phytosanitaires sur le bassin de la Vesle : le cas du désherbage chimique de la vigne et du maïs de 1970 à nos jours.

Auteur.e.s

C. Schott, C. Mignolet, M. Benoît

Université

Station INRA-SAD

Dans le cadre des programmes de recherche PIREN-Seine et AQUAL, l’INRA-SAD Mirecourt se consacre à l’acquisition de données sur les pratiques phytosanitaires dans le bassin versant de la Vesle, en visant le double objectif i) de fournir aux modélisateurs travaillant sur le transfert des pesticides aux eaux souterraines et superficielles de la Vesle, des données sur les intrants phytosanitaires apportés sur le bassin ; ii) de comprendre les déterminants de ces pratiques phytosanitaires. L’année précédente, nous avions axé notre étude sur le bassin de la Vesle principalement à l’organisation spatiale des systèmes de culture au sein de ce bassin. Cette étude nous a notamment 1 permis de faire l’analyse critique de toutes les données agricoles émanant des statistiques nationales ou des organismes locaux de développement agricole, et de dresser un premier bilan des problématiques agricoles de ce bassin. Nous avions également défini, en concertation avec les modélisateurs, deux grands axes aux enquêtes que nous allions mener pour la constitution de notre base de données sur les pratiques phytosanitaires. Nous reprendrons donc cette partie en développant les résultats obtenus après dépouillement des informations recueillies. En raison de la diversité des sources et de ces informations, nous présenterons séparément les données recueillies sur le désherbage du maïs et celles concernant le désherbage de la vigne. En effet, dans le cas du maïs, nous avions une multiplicité de prescripteurs dont nous avons cherché à comparer l’influence réciproque et les différences en termes de prescriptions, tandis que pour la vigne, nous nous sommes adressé au principal organisme diffusant les conseils techniques en viticulture, à savoir le CIVC. En ce qui concerne cet organisme, l’information était tellement abondante et intéressante grâce à leur bulletin technique diffusé depuis plus d’un siècle (« le Vigneron Champenois ») que nous avons jugé essentiel d’en tirer le maximum d’informations, permettant d’avoir non seulement une approche « quantitative et objective » des pratiques de désherbage de la vigne de 1970 à nos jours (date, doses prescrites, etc.), mais également plus « qualitative et subjective», en ce concentrant sur les pratiques du développement agricole, à ses évolutions dans le temps ainsi qu’à leurs causes. Cette partie nous a semblé importante pour répondre à la question non plus du « comment » mais du « pourquoi » des pratiques phytosanitaires.

schott@mirecourt.inra.fr