Modélisation de la contamination fécale en Seine : impact des rejets de temps de pluie.

Auteur.e.s

Michel Poulin, Pierre Servais, Jean-Marie Mouchel, Claire Thérial, Ludivine Lesage, Vincent Rocher, Alexandre Goncalves, Sophie Masnada, Françoise Lucas, Nicolas Flipo.

Université

Géosciences, Mines ParisTech, Ecologie des Systèmes Aquatiques, Université Libre de Bruxelles , UMR Sisyphe, UPMC , Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de l’Agglomération Parisienne, LEESU, Université Paris-Est

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol15

Grâce à l’amélioration des traitements dans les stations d’épuration de la région parisienne par temps sec, les rejets urbains de temps de pluie (RUTP) sont aujourd’hui devenus, à l’échelle annuelle, la source prédominante de contaminants microbiens rejetés en Seine en région parisienne. Dans ces conditions, il est important d’améliorer nos connaissances sur les flux de contaminants microbiens rejetés par les RUTP et il y a un intérêt évident à disposer d’un modèle de la qualité microbiologique susceptible de décrire les situations de temps de pluie en Seine, situations qui sont en général les plus dégradées du point de vue qualité microbiologique. Afin d’atteindre ces deux objectifs, des mesures de qualité microbiologique (concentrations en bactéries indicatrices de contamination fécales, BIF) ont été réalisées pendant les étés 2010 et 2011 à la fois dans des RUTP et en Seine à la suite de déversements. Un rapport de synthèse sur ces données a été rédigé (Thérial C., 2011). Les mesures de concentrations en BIF (E. coli, entérocoques) ont été effectuées sur les eaux arrivant à la station d’épuration Seine Centre par temps sec et temps de pluie. Ces eaux ont une qualité voisine de celles qui se déversent en Seine par temps de pluie à Clichy et La Briche, deux des principaux sites de déversements en région parisienne. Par temps sec, les résultats montrent une grande variabilité des teneurs en BIF qui dépendent du moment de la journée et du jour de la semaine. Les teneurs en BIF par temps de pluie sont également très variables. Les corrélations entre BIF, conductivité et concentration en NH4 ont été étudiées. Elles montrent qu’un facteur clef contrôlant la teneur en BIF par temps de pluie est la dilution des eaux usées domestiques par les eaux de ruissellement. Quelques relations parmi les plus significatives pourront être mises à profit pour la modélisation (Mouchel J.-M. et al., 2012). Par ailleurs, des mesures de teneurs en BIF ont été effectuées en Seine à Bougival, site impacté par les déversements de Clichy et La Briche. Des mesures ont été également été réalisées par temps sec afin de connaitre l’état de contamination microbiologique de référence du site de Bougival. L’ensemble des mesures a permis de quantifier la dégradation de la qualité microbiologique suite aux déversements de RUTP.

michel.poulin@mines-paristech.fr