Les zones humides riveraines dans le bassin de la Seine : délimitation, caractérisation hydrogéomorphologique et évaluations fonctionnelles.

Auteur.e.s

S. Gaillard, H. Bendjoudi, D. Brunstein, A. Amezal, S. Théry, JP. Bravard, N. Abou Dagga, E. Joyeux

Université

IGARUN, Université de Nantes, UMR 6554, LGA, Université Paris 6, UMR SISYPHE, LGP, UMR 8591, AESN, Université Lumière – Lyon 2, UMR 5600

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol16

Les zones humides ont un intérêt fonctionnel reconnu. Elles favorisent l’auto – épuration des eaux souterraines et superficielles, la rétention des crues et, dans certains cas, la recharge des nappes. Elles sont, par ailleurs, caractérisées par une extrême diversité biologique (Mitsch et Gosselink, 1993 ; Fustec et Lefeuvre, 2000). Face à la dégradation importante de ces milieux, mise en évidence par l’évaluation des politiques publiques, l’Agence de l’Eau Seine – Normandie a mis en place une politique de préservation des zones humides. Cette politique se manifeste par des aides financières pour la réalisation d’études et de travaux de restauration et/ou d’entretien et des acquisitions foncières. Cette politique implique également la définition de stratégies d’actions et de priorités, qui sont directement liées à une meilleure connaissance des caractéristiques, des fonctions et des valeurs des zones humides. Dans ce contexte, le PIREN - Seine a développé des méthodes et des outils qui permettent : (1) de délimiter et de caractériser ces milieux et (2) de définir des indicateurs permettant d’évaluer de façon semi – quantitative leurs fonctions vis – à – vis de la ressource en eau ; ces travaux débouchant sur des typologies fonctionnelles susceptibles d’éclairer les décisions de gestion. Cette caractérisation multivariée des zones humides et les inventaires typologiques qui en découlent doivent permettre d’identifier des sites prioritaires vis – à – vis de la ressource en eau ; par exemple, les zones humides à fort pouvoir d’écrêtement des pointes de crues et/ou à forte capacité de réduction des flux de nitrates. Dans le cadre de la DCE du 23 – 12 – 2000, ces travaux devraient permettre à l’Agence de créer une dynamique forte auprès des acteurs locaux en vue de définir les stratégies d’actions les plus efficaces pour améliorer la qualité des eaux. L’objectif de ce rapport est de décrire les différentes étapes de la méthode ainsi que les principaux résultats relatifs à ces évaluations environnementales. Il convient à ce sujet de préciser que les travaux présentés ci – dessous sont centrés sur les zones humides riveraines (ZHR) ; ils ne concernent que les cours d’eau et les plaines alluviales qui leur sont associées et que l’on désigne également sous le vocable d’hydrosystèmes fluviaux.