Les antibiotiques dans les eaux de surface : première évaluation de la contamination de la Seine et de rejets de stations d'épuration

Auteur.e.s

F. Tamtam, J-L. Almayrac, B. LeBot, F. Mercier, M. Bredeloux, A. Desportes, J. Eurin, M. Chevreuil

Université

LHE, UMR Sisyphe / EPHE CNRS-UPMC, SIAAP, LERES Ecole nationale de Santé publique

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol19

Les antibiotiques sont des molécules très utilisées en médecines humaine et vétérinaire, avec une consommation annuelle approchant les 2000 tonnes an en France (AFSSA, 2006). Après ingestion, les antibiotiques sont métabolisés dans des proportions allant de 20 à 80 %. Ainsi, une quantité non négligeable de principe actif est excrétée principalement au niveau des urines, et collectée au niveau des eaux usées en milieu urbain, ou rejetée directement dans l'environnement dans le cas des élevages. Bien que plusieurs antibiotiques, tels que ceux de la famille des pénicillines, se dégradent rapidement dans l'environnement (Lindberg et al., 2005), de nombreuses molécules ont montré une faible sensibilité aux mécanismes de dégradation biotiques et abiotiques (Drillia et al., 2005). De plus, l'introduction continuelle de ces composés par le biais des rejets urbains, donne aux composés même les plus dégradables un potentiel toxique comparable à celui de molécules persistantes. L'objectif des travaux a été de réaliser une première évaluation de la contamination de la Seine par des résidus antibiotiques issus de plusieurs familles largement utilisées en France et fréquemment détectées dans d'autres cours d'eau à l'étranger. La première phase a consisté à étudier l'évolution de leurs concentrations en fonction des variations hydrologiques, à identifier les sources, et obtenir des éléments sur le comportement de ces molécules dans les cours d'eau.

fatima.tamtam@ccr.jussieu.fr