Le rôle des zones humides alluviales dans la propagation des crues : apports de la modélisation

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol30

Les fonctions des zones humides pour l’atténuation des crues sont bien documentées (Brinson, 1995). On distingue un certain nombre de phénomènes régissant cette atténuation : un stockage d’eau de surface temporaire, un stockage d’eau de surface à long-terme, une dissipation de l’énergie (rugosité), un stockage d’eau de subsurface, une pondération des écoulements souterrains et des débits. Un grand nombre d’études visant à quantifier l’impact des zones humides sur l’écrêtement des crues existent dans la littérature (voir par exemple les études de Delaney, 1995; Hammersmark et al., 2005; Mitsch et Day, 2006). Ces études utilisent généralement des résultats de modélisation hydraulique (par résolution des équations de Barré-de-Saint-Venant) pour démontrer le rôle de rétention de ces zones humides, en utilisant le modèle pour simuler des scénarios de suppression de zones humides. Il ressort de ces études que les zones humides ont un réel impact sur l’atténuation des crues. En revanche, ces études se focalisant sur des sites spécifiques, la généralisation des résultats à d’autres sites est rendue assez délicate. En parallèle à ces études de cas, les recherches menées dans le cadre du PIREN-Seine se sont attachées à trouver un moyen de généraliser les résultats à l’échelle du bassin de la Seine. Cette étude des corridors fluviaux et des zones humides se fonde sur la construction de typologies fonctionnelles à partir de critères hydro-géomorphologiques (Gaillard et al., 2002). Cette approche globale identifie dans un premier temps les caractéristiques générales des zones humides responsables de l’atténuation des crues et généralise ensuite cette caractérisation (Joyeux, 2005). Une des difficultés de cette approche est le besoin de validation de cette caractérisation.