Laurent Martin, Mustafa Guesmia, Stéphanie Even, Michel Poulin, Soizic Péron
Centre d’Informatique Géologique de l’Ecole des Mines de Paris, Communication Système CISI, Laboratoire National d’Hydraulique
Depuis neuf ans, un des objectifs du PIREN-Seine a été de comprendre et modéliser le fonctionnement écologique du bassin de la Seine en vue de proposer des solutions pour améliorer la qualité des cours d’eau. La Seine représente, en effet, un cas particulièrement complexe en raison de la concentration d’une importante population dans la mégalopole parisienne, d’une activité agricole et industrielle intense. Il en résulte une demande en eau exceptionnelle alors que les ressources sont limitées en été. C’est la nécessité de programmer de nouveaux aménagements, pour répondre à des objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine, qui a sous-tendu ces recherches. L’originalité du programme de recherche PIREN Seine a été d’appréhender le fonctionnement écologique de la Seine de manière quantitative à l’échelle du réseau hydrographique tout entier, en tenant compte des interactions entre le milieu physico-chimique et les compartiments biologiques. La modélisation a été l’outil choisi pour établir le lien entre les processus microscopiques et leurs manifestations macroscopiques à l’échelle de l’écosystème. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’étude suivante, collaboration entre le Groupe Transferts Hydriques d’EDF et le Centre d’Informatique Géologique de l’Ecole des Mines de Paris. L’objectif pour l’année 1998 a été de mettre en place un modèle bi-dimensionnel décrivant le comportement hydraulique de la Seine à l’aval de la zone des rejets de la station d’épuration d’Achères. Ce travail constitue un préalable à la modélisation des processus biologiques intervenant dans le fleuve à l’aval des émissaires d’Achères. Ces simulations préliminaires permettent de simuler avec précision le champ de vitesses de l’eau en Seine et dans les émissaires de la station d’épuration et de suivre la dispersion des effluents jusqu’au barrage d’Andresy et l’écluse de Dénouval.