Karine Berthier, François Boyer, Paul Benoît, Eliane Fustec
Centre d'Etudes Juridiques et Historiques, Univ. Paris-Sorbonne 1, UMR Sisyphe Université Paris VI
Les zones humides sont probablement les milieux qui ont subi les dommages les plus importants du fait des aménagements et des activités humaines. Il apparaît donc justifié de se demander si l'élimination pure et simple d'une partie de ces milieux ou la dégradation du plus grand nombre de ceux qui subsistent interviennent dans le développement de certains des problèmes actuels: La réduction des zones de stockage des eaux à l'amont des bassins a-t-elle quelque chose à voir avec les inondations actuelles à l'aval de ceux-ci ? La pollution des réseaux hydrographiques peut-elle être partiellement imputable à la détérioration de ces systèmes de rétention ? Les peuplements piscicoles ont-ils a pâtir du blocage de la dynamique fluviale sur certains secteurs de cours d'eau et de la réduction des échanges entre les rivières et leur plaine d'inondation? On est tenté de répondre par l'affirmative à de telles questions mais aucune étude n'a permis, jusqu'à présent, d'évaluer ces effets à l'échelle d'un grand bassin. Un essai de reconstitution de l'évolution des zones humides dans le bassin de la Seine devrait constituer un éclairage pour les actions de préservation, de restauration, voire de recréation qui sont maintenant à l'ordre du jour. Cette action associe des chercheurs du Centre d'Etudes Juridiques et Historiques de l'Université Paris-Sorbonne 1, de l'UMR Sisyphe (Université Paris 6), du Laboratoire d'Evolution des Systèmes Naturels et Modifiés du Muséum National d'Histoire Naturelle, du Laboratoire de Géographie Physique de Meudon et du Cemagref d'Antony.