Influence d'un déversement de temps de pluie sur les teneurs dissoutes et particulaires de micro-polluants et les bactéries indicatrices fécales en

Auteur.e.s

J.-M. Mouchel, K. Bentayeb, J. Passerat, K. Ouattara, P. Servais, S. Ayrault, C.Priadi-Rianti, L. Moulin, C. Gourlay, E. Uher, E. Moreau-Guigon, P. Labadie, M.-J. Teil, T. Dinh, F. Tamtam, K. Tlili, M. Blanchard, J. Eurin, F. Alliot, A. Desportes, C. Bourges, M. Chevreuil

Université

Université Paris 6 EPHE-CNRS, UMR Sisyphe, Ecologie des Systèmes Aquatiques, Université Libre de Bruxelles, Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement IPSL Crecep, Cemagref, Unité HBAN

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2008.vol01

Alors que des progrès considérables ont été réalisés en termes de qualité de l'épuration des eaux usées, notamment dans le contexte de l'application de la DERU (Directive sur les Eaux Résiduaires Urbaines) dans l'agglomération parisienne, les rejets urbains de temps de pluie, et en particulier les surverses des réseaux unitaires peuvent prendre une importance considérable en termes d'apports de pollution au milieu. Des travaux précédents engagés dans le cadre du programme PIREN-Seine avaient eu pour objectif principal d'évaluer l'intensité des différents processus à l'oeuvre dans le milieu après les surverses unitaires, et qui conduisent à de fortes désoxygénations (Seidl et al., 1998). Par la suite, ces données avaient été utilisés pour valider le comportement du modèle ProSe pour simuler l'impact des rejets urbains de temps de pluie (Even et al. 2004). Depuis lors, le modèle ProSe a été utilisé pour simuler les nombreuses séries de données acquises en continu par le SIAAP en différents points de l'agglomération parisienne, et fourni des résultats tout à fait acceptables. Le PIREN-Seine dispose également aujourd'hui d’un modèle de la qualité microbiologique à l’échelle du bassin (Servais et al., 2007). Un module décrivant la dynamique d’un indicateur de contamination fécale, les coliformes fécaux, a été couplé au modèle SENEQUE. Ce modèle a permis de simuler les variations spatiales et temporelles de la teneur en coliformes fécaux sur l’ensemble du bassin de la Seine. Néanmoins, ce modèle ne fonctionne qu’en situations de temps sec et ne prend actuellement pas en compte les rejets urbains de temps de pluie (RUTP). Lors des évènements pluvieux, des eaux usées non traitées sont rejetées en rivières ; ces rejets affectent temporairement de manière importante la qualité microbiologique des eaux de rivières. En effet, les eaux usées non traitées présentes dans les réseaux unitaires sont très riches en bactéries indicatrices de contamination fécale (BIF) et en pathogènes. Il y donc un véritable intérêt à disposer d’un modèle de la qualité microbiologique des rivières qui prenne en compte les situations de temps de pluie, qui s'intègre à terme dans le modèle ProSe. Il s'agissait donc d'une part de caractériser la qualité microbiologique des RUTP en terme de concentrations en BIF (coliformes fécaux, Escherichia coli et entérocoques intestinaux) et, d’autre part, d’étudier le devenir des BIF en rivière en aval d’un RUTP. A cet effet, des mesures de qualité microbiologique dans le rejet et dans la Seine ont été réalisés lors du déversement en Seine, à Clichy, début août 2008.

jean-marie.mouchel@upmc.fr