Impact des activités nitrifiante et hétérotrophe sur l’oxygénation à l’aval de Paris : évolution récente et perspectives pour 2005

Auteur.e.s

Josette Garnier, Thierry Berthe, Séverine Pinault, Laëtitia Laroche et Anun Martinez

Université

UMR Sisyphe 7619, CNRS/UPMC

Les effluents de la station d’épuration d’Achères affectent considérablement le fonctionnement biogéochimique de la Seine. L’activité des bactéries hétérotrophes contribue à une désoxygénation de la rivière à l’aval immédiat des rejets, alors que l’activité des bactéries nitrifiantes entraîne un déficit important en oxygène bien plus en aval, dans la zone estuarienne. Cette étude nous a permis de réévaluer la charge spécifique à prendre en compte dans les modèles mathématiques des points de vue des variables classiques qui la définissent (DBO5, MES, azote et phosphore), mais aussi sur le plan des microorganismes qui les accompagnent. Le suivi saisonnier, montrant une grande variabilité permet de borner ces valeurs. Le modèle permet ainsi de mieux simuler les principales variables décrivant la qualité de l’eau à l’aval d’Achères. A l’horizon 2005, le modèle montre que l’intégration des procédés actuellement testés sur pilotes (BIOFOR et BIOSTYR) dans la chaîne de traitement des eaux usées de la station d’Achères devrait permettre d’améliorer sensiblement l’oxygénation de la rivière et de l’estuaire.