Impact de la qualité trophique du milieu sur la réponse de différents biomarqueurs chez Dreissena polymorpha.

Auteur.e.s

Christophe Felix, Antoine Le Guernic, Stéphane Betoulle, Aurélie Bigot, Elise David, Odile Dedourge-Geffard, Alain Geffard.

Université

Université de Reims Champagne Ardenne, Unité Interactions Animal-Environnement EA 4689

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol22

Un des objectifs de la phase 6 du PIREN-Seine consiste à développer des réponses biologiques permettant de préciser l’impact de différentes familles de micropolluants sur les organismes du milieu aquatique. En réponse à une exposition chimique, un organisme aquatique peut mettre en place divers mécanismes biochimiques, physiologiques et/ou comportementaux afin de réduire l’exposition aux contaminants (réactions d’échappement ou d’évitement : e.g. diminution de l’activité de filtration ou fermeture de la coquille chez les bivalves), leur absorption (e.g. sursécrétion de mucus au niveau des surfaces exposées, exclusion des contaminants absorbés) ou la manifestation de leurs effets toxiques (e.g. neutralisation et/ou excrétion des polluants absorbés, réparation des dommages occasionnés) (Calow, 1991). De nombreuses recherches portent aujourd’hui sur des réponses biologiques mesurées à des niveaux d’organisation plus faible, de la molécule à l’individu, regroupées sous le terme générique de biomarqueurs. Il est courant de distinguer deux classes de biomarqueurs (De La fontaine et al., 2000). Les biomarqueurs de défense, incluant entre autres les métallothionéines, les enzymes de biotransformation, les défenses antioxydantes enzymatiques et dont la mesure va traduire une exposition des organismes à au moins un contaminant. L’autre classe concerne les biomarqueurs de dommage qui traduisent une atteinte biologique plus ou moins importante (ex : immunotoxicité, génotoxicité, neurotoxicité…). Les immunomarqueurs ont une pertinence certaine en écotoxicologie. En effet, compte tenu du rôle de la fonction immunitaire dans la défense et le maintien de l’intégrité de l’organisme, toute perturbation à son niveau est susceptible d’altérer les capacités d’adaptation et de survie des individus face aux contraintes environnementales biotiques et abiotiques qui s’exercent sur eux.

alain.geffard@univ-reims.fr