Flux atmosphériques de polluants organiques persistants (POP) sur le bassin versant de la Seine – comparaison avec des sites éloignés (Bretagne et

Auteur.e.s

Donatienne OLLIVON, Brigitte GARBAN, Marie-Jeanne TEIL, Martine BLANCHARD, et Marc CHEVREUIL

Université

Laboratoire d’Hydrologie et Environnement, EPHE, UMR Sisyphe 7619, Université P. et M. Curie

L'étude initialisée en octobre et novembre 1999 traite des apports de POP en milieu urbain par les retombées atmosphériques. Les résultats préliminaires concernant cette période figurent dans le rapport technique 1999 du PIREN Seine. Dans la continuité de cette étude ciblant les retombées atmosphériques en zone urbaine nous avons étendu l'étude de l’impact des activités anthropiques de l’agglomération parisienne à l'échelle régionale et inter-régionale. Les variations spatio-temporelles de la qualité des retombées ont été évaluées à l’échelle inter-régionale. Le réseau de 5 sites de collectes équipé d'un matériel identique à celui de Paris a été maintenu sur une transversale ouest - est (figure 1) : Ouessant (Finistère) au large de Brest, Pleumeur-Bodou (Côtes-d'Armor), Paris (Seine), Coulommiers (Seine et Marne), Abreschwiller (Vosges). Un 6ème site en Champagne, à Giffaumont - Champaubert (Haute-Marne) en bordure sud du Lac du Der, a complété ce réseau de mesures à partir de mars 2000. L'étude des profils spatiaux de contamination des retombées atmosphériques totales en HAP et PCB, dans les conditions météorologiques de l'étude, met en évidence la primauté des sources locales ou régionales. Les pluies collectées à Abreschwiller sont particulièrement contaminées en PCB peu chlorés, volatils. L'étude des trajectographies de masses d'air devrait permettre de tracer les pluies et peut-être de déterminer les origines des contaminations. Le transfert atmosphérique des polluants a été très longtemps négligé. Or il s'avère que ce mode de contamination n'épargne aucune région, le transport s'effectuant de l'échelle locale à l'échelle régionale voire transrégionale. Notre étude s'est déroulée pendant une année très pluvieuse durant laquelle l'atmosphère a été fréquemment "lessivée", ne laissant guère l'opportunité de transferts sur de longues distances. Il serait intéressant de suivre ces transferts et de quantifier les apports lors d'une année plus sèche si le ciel nous l'accorde dans les délais du programme.