Evolution prospective de la qualité des eaux de surface. Scénario tendanciel de la Directive Cadre Européenne de l’agglomération parisienne à l

Auteur.e.s

Michel Poulin, Stéphanie Even, Bénédicte Thouvenin

Université

ENSMP CIG, IFREMER

L’horizon 2015 représente à la fois le terme de certains investissements en cours en matière de grandes infrastructures d’assainissement ou de traitement dans le bassin et l’échéance à laquelle la nouvelle Directive Cadre Européenne impose d’avoir rétabli le « bon état écologique » des masses d’eau. Les contraintes appliquées à l’hydrosystème Seine en 2015 ont été déterminées par extrapolation des contraintes anthropiques actuelles en tenant compte des travaux relatifs à l’épuration des eaux usées de temps sec et de temps de pluie, en cours ou prévu. Ce travail d’élaboration de scénarios et d’hypothèses a été réalisé en collaboration avec l’équipe de prospective de la DEPEE de l’AESN, la DIREN Ile de France et le bureau d’étude ECODECISION. Le scénario de base appelé « poursuite » a été complété par diverses hypothèses issues des ateliers de prospective réunis à l’initiative de l’AESN et de la DIREN de Bassin auxquels le PIREN-Seine a participé. Deux situations hydrologiques ont été envisagées, une année sèche telle que 1996 et une année humide telle que 2001. Les résultats correspondant à chacun de ces scénarios permettent d’estimer l’évolution sur une année de la qualité en 2015 des diverses masses d’eau et ainsi, pour chacune d’elles, le « risque de non atteinte du bon état écologique ». Une chaîne de modèle (SENEQUE, PROSE, SiAM 1D, SiAM/ELISE) couvre l’ensemble du bassin de la Seine, des secteurs amont à dominante rurale soumis aux apports diffus, au fleuve Seine dont la qualité des eaux est fortement contrainte par l’agglomération parisienne, jusqu’à son débouché dans l’estuaire et la Baie. La réussite du couplage de cet ensemble de modèles en parfaite cohérence conceptuelle sur un domaine aussi vaste présente un caractère exceptionnel. Ce travail d’équipes regroupant des scientifiques et les principaux acteurs de la gestion de l’environnement du bassin a d’ores et déjà permis d’obtenir de précieuses informations sur les impacts attendus des investissements engagés pour améliorer la qualité des eaux de la Seine. Ce travail, qui peut être poursuivi pour simuler les conséquences de diverses 3 hypothèses de gestion, devrait contribuer à mettre en perspective les améliorations réalistes à attendre des efforts consentis par la collectivité et les contraintes de la Directive Cadre Européenne.

Michel.Poulin@ensmp.fr