Dynamique des nutriments et du phytoplancton dans la Seine en 1999 et 2000

Auteur.e.s

Garnier Josette, Julien Némery, Séverine Pinault & Anun Martinez

Université

UMR Sisyphe 7619, CNRS/UPMC

Au cours de l'année 2000, tout en explorant une méthode de recherche de mobilité du phosphore dans le cas des matières en suspension et sédiment (rappelons que la méthode utilisée - celle des échanges isotopiques au 32P- a été développée sur le sols agricoles, Fardeaux et al., 19 82, Morel et al., 1994), nous avons en collaboration avec l’étude de la dynamique des suspensions (thème 6), analysé la mobilité du phosphore dans les MES à une échelle saisonnière, à l’aval d’Achères et à Poses. Quelques investigations ont aussi été réalisées à St Maurice, site qui fera avec le Grand Morin, l’objet d’une étude plus complète en 2001. Il apparaît également qu’aux concentrations en phosphore rencontrées dans la Seine, la silice pouvait devenir limitante dans le réseau hydrographique aux moments des blooms printaniers de diatomées. Comme les diatomées ont tendance à sédimenter et que par ailleurs la redissolution de la silice est relativement lente, il se produit donc une immobilisation de la silice dans les réseaux hydrographiques, encore plus grande quand les rivières sont aménagées de réservoirs (Conley et al., 1993; Humborg et al., 1997). Nous avons en outre montré que les variations des rapports Si/P dans les réseaux hydrographiques affectent l’eutrophisation côtière (Billen & Garnier, 1997). 2 C’est dans ce contexte qu’il nous a semblé important de progresser encore dans la connaissance des facteurs de contrôle de l’eutrophisation en appréhendant les formes réellement biodisponibles des nutriments.