Hélène Blanchoud, Marc Chevreuil
LHE- EPHE Paris, CEREVE- ENPC
Un petit bassin versant de la Seine et Marne a été équipé afin de vérifier les capacités de rétention en produits phytosanitaires d’une zone boisée traversée par un petit cours d’eau. En effet, les possibilités d’augmentation du temps de transfert et de débordement pendant les crues permettant d’avoir une surface de contact importante avec des sols riches en matières organiques, laissent supposer que les zones riveraines sont capables de retenir certains produits phytosanitaires. Nous présentons ici les résultats du suivi des années 1999 et 2000. Nous estimerons le bilan de transfert de l’atrazine dans ce bassin versant ainsi que les capacités de rétention de la zone riparienne en fonction des différentes conditions hydrologiques. Enfin, nous essayerons de voir quels sont les éléments à prendre en compte pour passer ensuite à l’étape de la modélisation. L’étude est réalisée sur le bassin versant de l’Orgeval. Ce site expérimental a été choisi pour sa configuration emboîtée ; la partie amont est entièrement agricole et les parcelles sont drainées alors que la partie aval du bassin versant est constituée d’une zone boisée. Ainsi, le bilan global de l’impact d’une zone très riche en matières organiques est facilité par l’absence d’apports transversaux. Ceci a été vérifié par le suivi de la qualité d’un cours d’eau de référence. Ce petit bassin versant, situé à proximité de la zone d’étude, est entièrement forestier et ne subit aucun apport agricole. Les échantillons ponctuels prélevés dans ce cours d’eau n’ont jamais révélé de trace de triazines. Le site de l’étude et la méthode d’échantillonnage ont été détaillés précédemment (V. Andreassian et al., 1999 ; H. Blanchoud et M. Chevreuil, 1999).

