H. Henine, F. Bacha, R. Clément, A. Guérin, C. Chaumont, J. Tournebize
IRSTEA, Unité Hydrosystèmes et Bioprocédés
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2013.vol03
Le drainage agricole est un dispositif utilisé pour faire face à l’engorgement temporaire hivernal des sols hydromorphes. La parcelle expérimentale de Boissy le Châtel (Orgeval, Seine et Marne) mise en place en 1972, est un exemple de ce type de sol dans le bassin parisien. Sous un système de drainage, l’infiltration profonde a été classiquement négligée dans les études hydrologiques compte tenu de l’existence d’un horizon à forte teneur en argile supposé imperméable. Or, en considérant les fluctuations du niveau de la nappe de Brie sous-jacente, la recharge de l’aquifère ne peut que provenir de cette infiltration profonde. L’objectif de notre travail est, dans un premier lieu, d’arriver à comprendre le fonctionnement hydrologique de la parcelle en déterminant finement tous les termes du bilan hydrique, et, dans un deuxième temps, de mettre en relation le fonctionnement avec les fluctuations de la nappe de Brie observées afin d’arriver à décrire l’infiltration profonde. Ceci est réalisé à partir de l’exploitation des données expérimentales menées sur la parcelle de Boissy depuis de longues années. Elles représentent une source importante de données qui nous permettent d’établir des schémas d’écoulements de l’eau pour mettre en évidence cette relation. La mise en évidence de cette infiltration profonde s’est faite en comparant les résultats de trois approches distinctes : hydrologique, géophysique et modélisation. Sur une période d’étude de 60 jours, cette infiltration est estimée à 80 mm environ (0.12 mm/jour).