Caractérisation des écoulements de temps sec et de temps de pluie dans le bassin de la Blaise : résultats des campagnes de mesure

Auteur.e.s

J. Garnier, G. Billen, P. Servais, T. Garcia-Armisen, J. Eurin, S. Pinault, A. Martinez

Université

UMR Sisyphe, UPMC, ESA, Université Libre de Bruxelles

L’activité de polyculture-élevage génère 4 types de flux polluants (voir Billen, ce rapport pour plus de détails). Parmi ceux-ci les rejets ponctuels, sont localisés au voisinage des bâtiments de l’exploitation, tandis que les rejets diffus sont associés à la gestion des surfaces cultivées. Les rejets ponctuels de temps sec correspondent à l’évacuation des eaux de lavage des salles de traite (eaux blanches et eaux vertes) lorsque celles-ci ne sont pas recueillies spécifiquement pour être épandues. Les rejets ponctuels de temps de pluie correspondent à l’entraînement par ruissellement des matières accumulées sur les surfaces imperméabilisées de l’exploitation (aires d’exercice, aires de passage du troupeau, zones de stockage du fumier,…), lorsqu’aucun dispositif n’est mis en place pour recueillir ces écoulements. Les rejets diffus d’infiltration sont ceux qui résulte de l’entraînement par lessivage d’éléments solubles vers les cours d’eau, via les réservoirs superficiel ou phréatique du sol. Les rejets diffus érosifs sont ceux qui résultent de l’entraînement de matériel particulaire suite au ruissellement superficiel généré par des pluies d’intensité supérieure aux capacité d’infiltration du sol. L’objectif des campagnes de mesures réalisées en 2003 et 2004 était de caractériser les concentrations de polluants présents dans ces différents types d’écoulement, de manière à pouvoir renseigner un modèle d’évaluation de la pollution engendrée par l’élevage. Les mesures ont concerné les matières en suspension et le carbone organique, les nutriments (Nitrates, ammonium, o-phosphates et phosphore total, silice dissoute et biogénique), les bactéries fécales (Coliformes féaux et E. coli), ainsi que certaines substances antibiotiques de la famille des quinolones, susceptibles d’être utilisées en médecine vétérinaire (Voir J. Eurin et al, ce rapport).

Josette.Garnier@ccr.jussieu.fr