Gilles Billen, Josette Garnier, André Mariotti
UMR Sisyphe, Université Paris VI, UMR 162 Biogéochimie Isotopique
Parallèlement à la démarche de modélisation entièrement déterministe du cycle de l’eau et de l’azote dans les sols, les aquifères et les eaux de surface, qui fait l’objet des travaux du thème 1 du PIREN-Seine, et en attendant son aboutissement, les perfectionnements récemment apportés au modèle SENEQUE permettent déjà d’offrir une vision générale du bilan d’azote dans le réseau hydrographique de la Seine, permettant notamment de raisonner, à l’échelle du bassin, une politique de maîtrise de la contamination nitrique des eaux de surface. Nous faisons ici le point sur ces acquis et proposons une première quantification du rôle de rétention des nitrates qu’exercent les zones humides riveraines. Le modèle SENEQUE, qui représente l’application au bassin de la Seine du modèle RIVERSTRAHLER (Billen et al., 1994; Garnier et al., 1995) permet le calcul des variations géographiques et saisonnières (avec une résolution décadaire) du débit, de la qualité de l’eau et du fonctionnement écologique du réseau hydrographique de la Seine, y compris ses annexes hydrauliques, en fonction des contraintes constituées par la morphologie des cours d’eau, les conditions météorologiques et climatiques, l’usage du sol du bassin versant et les rejets ponctuels d’eaux usées.