Approche isotopique pour l’identification des flux de métaux lourds dans le bassin de la Seine : l’exemple du cuivre et du zinc.

Auteur.e.s

Alexandre Gélabert, Damien Guinoiseau, Delphine Jouvin, Caroline Bonnot, Yann Sivry, Laure Cordier, Michael Tharaud, Pascale Louvat, Marc Benedetti.

Université

Institut de Physique du Globe, UMR 7154, PRES Sorbonne Paris Cité, Université Paris Diderot, IDES, UMR, Université Paris Sud

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2011.vol34

La réalisation d’une série de prélèvements sur 24h de la Seine à Paris a permis de mener une étude isotopique sur le cuivre et le zinc dans les matières en suspension. Les résultats obtenus constituent une avancée pour le cycle du zinc avec des valeurs très négatives (-0.22±0.03‰) mises en évidence, ce qui n’avait pas été le cas sur lors d’étude précédentes sur l’ensemble du bassin de la Seine. Il s’agit aussi pour le cuivre des premières mesures isotopiques effectuées dans ce bassin versant et qui mettent en évidence des signatures isotopiques très négatives (-0.3±0.03‰), principalement durant la nuit lorsque les concentrations en MES sont basses (quelques mg/L). De nouveaux pôles isotopiques, témoins de sources ou de processus physico-chimiques particuliers, sont ainsi mis en évidence et peuvent être le résultat de plusieurs processus (impact de la biologie lors d’un bloom de diatomées mis en évidence à la même date sur le site de Bougival et/ou remobilisation des sédiments de fond lors du trafic fluviatile). De plus le calcul de la prédominance de la phase dissoute ou particulaire dans la Seine montre une variabilité importante ((de 8 à 45 % pour Cu et 23 à 72 % pour Zn) qui fournit des informations importantes pour la compréhension des flux métalliques dans le bassin de la Seine.

gelabert@ipgp.fr