Application du modèle MODCOU au renseignement des masses d’eau souterraines de la DCE

Auteur.e.s

Agnès Dessèvre, Eric Gomez, Emmanuel Ledoux, Jean-Marie Monget, Christophe Viavattene, Pascal Viennot

Université

CIG Ecole des Mines de Paris, UMR Sisyphe UPMC/CNRS, DIREN Ile-de-France

La Directive-Cadre Européenne sur l’Eau (Common Implementation Strategy for the Water Framework Directive (2000/60/EC), 2003) prévoit que les états membres effectuent une caractérisation initiale et détaillée des masses d’eau souterraines, et qu’ils évaluent leur état quantitatif et qualitatif actuel et à l’échéance 2015. Sur ces points, le groupe thématique « eaux souterraines » du bassin Seine Normandie a souhaité tester un indice « recharge / prélèvements » qui sera appliqué à chaque masse d’eau. Pour ce faire, il s’est rapproché du PIREN-Seine afin de bénéficier d’une mise à disposition de données et de résultats sur la recharge des nappes, acquis lors de l’élaboration du modèle hydrologique spatialisé MODCOU, à l’échelle du bassin de la Seine tout entier (Gomez, 2002). Par ailleurs, ce modèle utilise des données concernant les caractéristiques de la zone non saturée et des aquifères qui complètent utilement les informations dont on dispose actuellement et amélioreront la caractérisation des masses d’eau, demandée par la DCE. Le travail réalisé à ce jour a consisté à transférer sur la géométrie des masses d’eau, en s’appuyant sur les outils SIG mis en œuvre à la DIREN Ile-de-France (Mapinfo) et à l’AESN (ArcView), les informations utiles qui concernent le bassin de la Seine se rapportant à la base de données et à la base de résultats de MODCOU. Après une phase préparatoire consistant à mettre en relation la géométrie des masses d’eau définies par le groupe thématique « eaux souterraines » et le maillage de l’application MODCOU au bassin de la Seine, le transfert a été réalisé en deux étapes. Une première étape concerne les données pluviométriques et d’infiltration dans le système aquifère ; la seconde traite de paramètres relatifs à la zone non-saturée et au domaine souterrain tels que les profondeurs de nappe par rapport au sol, les transmissivités et coefficient d’emmagasinement d’aquifères. Ces informations géoréférencées, complétées par les prélèvements en eaux souterraines sur le bassin, ont fait l’objet d’une première utilisation pour évaluer les risques d’écart aux objectifs quantitatifs sur les différentes masses d’eau souterraines. Le travail futur sera de tenter la même approche pour les objectifs qualitatifs portant sur les pollutions azotées.

emmanuel.ledoux@ensmp.fr